Dans les montagnes de l’Himalaya –
Comme vous l’avez vu dans l’article précédent, nous étions super contents de partir au Népal et de laisser l’Inde derrière nous.
Lorsque nous sommes arrivés, nous étions sous la pluie, je dansais, trop heureuse de changer de pays et pleine d’espoir pour la suite du voyage. Voyage que nous avons finalement mis sur pause, mais ça, ce fut après le long moment où nous étions bloqués à l’aéroport. Alors commençons et maintenant, je peux vraiment dire Namaste, car c’est surtout ici et dans le Nord de l’Inde que l’on se salue avec ce terme.
Nous arrivons à l’aéroport, cheveux mouillés qui collent légèrement sur le front. Je viens de complimenter un mec qui ressemble à un yakuza, mais du Népal et il vient de me recaler en me dévisageant. Tant pis, rien ne peut abattre ma bonne humeur.
Nous entrons dans l’aéroport, un comptoir avec des papiers à remplir en ligne, un autre pour payer le visa et on se retrouve confronté à un problème. Nous n’avons prévu aucun cash, ils ne prennent pas la carte et quand bien même, il la prendrait, nous n’avons pas mis assez de sous sur notre compte courant. On se regarde, on se sent bêtes et on n’a pas de réseau pour remédier à ca. Ax arrive à se connecter après 15min au réseau de quelqu’un qui n’avait pas de mot de passe parfait. Parfait, c’était vite dit, car nous ne pouvions pas retirer. Nous sommes 8 personnes sans cash devant le seul distributeur de l’aéroport auquel nous pouvons accéder et il est en panne. On nous refuse l’accès à l’extérieur, nous sommes coincés. Moralité : si vous venez au Népal (où n’importe où), prévoyez des dollars du montant de votre visa (s’il n’est pas payé en ligne) et un peu plus en cas de panne de distributeur. Après 20 min, je retente et miracle, il me délivre mes roupies népalaises. Un miracle qui me permet de payer, aller scanner mes empreintes, mon visage et nous pouvons sortir de l’aéroport.
En sortant, on tombe sur des hordes de chauffeurs de taxi qui nous accostent. Il pleut des trombes, on est bien loin du centre alors on en prend un. Malin, on avait parlé dans la file à un Allemand et deux Israéliennes et on partageait le taxi tous ensemble. Je suis sur les genoux d’Ax, la chaleur est étouffante, la pluie rend le tout brumeux, on est heureux d’être ici.
On arrive à notre hôtel, Flock hostel (adresse ci-dessous) et on a réservé une chambre pas en dortoir. Bon choix, on est épuisés. On part se balader et on mange dans un petit resto en bas de la maison. On découvre ce soir-là, le Namaste, nous y avons mangé pendant 3 mois au moins 3 à 4 fois par semaine. Je vous recommande donc d’y aller les yeux fermés.
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Namaste restaurant : 📌
Au dessus, Flock et le Namaste restaurant
On repart le lendemain pour un hôtel en face 3 fois moins cher et nous arrivons chez Nomad, je ne mettrais pas l’adresse, car la propreté n’existe pas, les matelas sont en polystyrène et le bruit est constant à cause des gens qui chantent et sont bourrés. Bon, pour socialiser et pour les très très petits budgets, ça peut aller quoique Yog hostel me parait mieux. Après 2 nuits, on se décide à retourner à Flock en dortoir. Les bâtiments sont propres, beaux, des fresques partout, un restaurant plus cher que la moyenne népalaise mais délicieuse, une super jolie vue depuis le balcon du toit et surtout des matelas qui ressemblent à des nuages. Heureusement, car on l’ignorait, mais nous y sommes restés 3 mois.
Rappelez-vous, nous avons acheté des ordinateurs au Liban, galérer à faire réparer le Mac d’Ax en Inde donc il fallait bien s’en servir. On pensait se former en voyageant, mais la charge de travail était telle que nous y passions nos journées. Un peu moins sur les deux dernières semaines, mais pendant 2 mois et demi, on se consacrait à un objectif : monter une entreprise.
Nous avons monté Studio Yack, notre entreprise de création de sites Web. Le lien de notre site juste ici : 🐡
Un mois et demi de création administrative, d’apprentissage de la comptabilité de bases, de formation commerciale, de vidéos pour comprendre le marché, mais surtout, d’apprendre à maîtriser la création de sites web. Pour ceux qui se demandent, nous n’avons pas appris à coder, mais à maîtriser WordPress et un autre logiciel similaire pour avoir plus de possibilités de création. Mi-octobre, on lance la boite, on fait de la pub et on prend une formation en ligne pour apprendre le démarchage client, la rédaction d’audit, les techniques d’emailing. En parallèle, maintenant, que je sais faire des sites web, je refais entièrement mon blog qui avant, été comme ça (la plus grosse des galères) :
Vous voici donc sur la deuxième version que je préfère et qui me facilite grandement la vie. Au fur et à mesure, de nombreuses choses se rajoutent et vont continuer d’apparaître comme les réseaux sociaux, les derniers articles, avancer les recos culture, des tips de voyage et des adresses. Plein de choses au programme pour faire évoluer ce blog que je chéris tant.
Revenons au Népal ! Plein de choses au programme pour faire évoluer ce blog que je chéris tant. En revanche, nous avons testé plusieurs restaurants, notamment certains ou nous passions notre vie ces trois derniers mois.
Je vous liste les meilleures adresses en dessous !
Le club de disco : 📌
La boulangerie : 📌
Les Bubble tea Oreo d’Ax : 📌
Les meilleures pizza: 📌
Le meilleur Indien (naan, dhal et surtout le chicken Biryani) : 📌
Le meilleur Japonais : 📌
Au dessus, les fameux chaussons aux pommes, les plats du japonais délicieux et des photos du Super Club (anecdote en dessous).
Autre détail qu’il ne faut pas négliger pour comprendre le contexte, nous dormions en auberge de jeunesse (à Flock donc) , en dortoirs. En trois mois, nous en avons vu du passage, on a dû dormir séparément à cause des lits une place, même si on se serrait parfois pour être ensemble. On a rencontré pas mal de gens sur du court-terme et je dois dire qu’il peut être assez déprimant de voir tout le monde partir en trek, revenir deux semaines plus tard et nous raconter, photos à l’appui. Nous avons rêvé de ce trek, mais nous avions un objectif. Ce n’est que partie remise. Nous pensions avoir le temps, allonger notre visa, mais nous nous sommes mal organisés, l’entreprise ne fonctionnant pas comme prévu, encore à beaucoup à se démener, nous n’étions pas aptes à partir à ce moment-là.
Enfin, j’ai oublié de vous préciser que pendant nos 3 mois, une autre personne restait bien longtemps, elle restait encore plus que nous et cette personne qui nous a tenu compagnie tout ce temps, c’est Peter. Peter est chinois, nous ne parlons pas chinois, il parle quelques mots d’Anglais insuffisants pour tenir une conversation que de toute manière, il ponctue régulièrement de mots en chinois incompréhensibles.
Un soir, sur le banc devant notre chambre, Ax essaye de dire bonjour en chinois avec la bonne prononciation. Il est super sympa et fait comme si, nous prononcions bien, ce qui j’en suis certaine, n’étais pas le cas. Pour rire, je lui dis Bizi qui signifie nez (je ne saurais pas placer l’accent correctement), il rigole, mais s’esclaffe de rire quand je poursuis avec “Toupie” (je vous l’écris car je l’entends, surement erroné donc) qui signifie le bidou,ventre. Il rigole avec nous et cela devient un running gag que l’on se sort de temps en temps en se croisant. Ses journées sont étranges, il ne fait pas grand-chose à part appeler, regarder des vidéos et sortir manger des nouilles.
Mais bon, on s’habitue les uns aux autres.
Peu importe, nous avons quand même fait des choses à Katmandou et voici donc une petite liste de ce qui nous est arrivé.
La première semaine, nous rencontrons Juliana, une fille qui voyage seule, vit en Allemagne, mais est d’origine vénézuélienne. Elle est vraiment adorable. Je discute pas mal avec elle. Je garde son sac avec tout son matos (ordinateur, micro, caméra…) pendant qu’elle part, 2 ont 3 semaines en randonnée. En y repensant, elle m’a fait confiance si facilement pour des objets si importants. En revenant, il ne lui reste que deux soirs. Le dernier soir, elle semble triste de partir. Elle fait ses bagages et en profite pour me donner tout un tas de vêtements qu’elle ne prend pas pour retourner en Allemagne dont une robe sublime que vous verrez souvent à partir de maintenant. On l’invite dîner au Coréen pour un bibimbap et je lui paye une glace. Ça semble la rendre heureuse et elle nous remercie d’avoir un peu éloigné son blues du départ. Ce sentiment, je l’appréhende tellement. À force de voir des gens revenir en déprime de leurs voyages, ayant uniquement hâte de repartir chaque jour, je ne peux qu’essayer de le repousser au maximum. C’est pour cela que l’on essaye de commencer à travailler.
Nous avons tissé des liens avec le gérant du Namaste ou nous mangeons très souvent des momos kothey (grillés) ou frits délicieux, des pommes de terre au curry et un petit pot de miel pour accompagner tout cela. Merci à Anup pour tout ce qu’il nous a appris.
Cette façon de voyager en bougeant peu, on ne l’avait pas testé, elle permet de tisser des liens, d’avoir une routine dans un lieu si différent de la dernière routine que nous avons à Paris, c’est différent, mais agréable. 3 mois furent longs, mais pour 1 mois, je pense que c’est top a tester.
Nous passions aussi notre vie entre le Kizuna, notre restaurant japonais si exquis. Je me suis découvert une passion pour le Katsudon et le poulet au teriyaki. Un délice !
Entre la boulangerie avec les chaussons aux pommes enrobée de gros-grains de sucre et les ciabattas du petit-déjeuner, les momos, les pâtes carbo de notre auberge, les nouilles ou le riz frits sautés et les pizzas pour nos dates. Nous avons goûté de nombreux plats encore et encore et souvent les mêmes, pour notre plus grand plaisir.
La semaine avant notre départ, nous avons prévenu Peter, il a insisté pour déjeuner avec nous. On y a été ! On a mangé des petits pains chauds, tellement moelleux et une énorme soupe avec des nouilles, du bouillon, des radis, du bœuf et de la cébette. Par-dessus, on ajoutait de la pâte pimentée aux sésames grillés, un délice. Je n’avais jamais rien mangé de si bon dans du bouillon. Une révélation. J’y suis retourné 2 fois dans la semaine, une fois seule, une fois avec Ax et nous y avons aussi fait notre dernier repas qu’il avait payé pour nous le soir quand il y était dans l’après-midi. Adorable.
Je lui ai offert un porte-clés de Yack, j’ai le même, on ne l’oubliera jamais.
Pendant notre séjour, nous avons été, nous inscrire pendant un mois et demi dans une salle d’escalade. Ax a pu reprendre sa passion pour le bloc et apprendre la voie et moi, découvrir un nouveau monde. J’ai adoré. Je veux et j’ai hâte d’en refaire. Je monte à 15 mètres assurés par Ax en voie. Le bloc, c’est plus dur, car je n’ai pas de muscles.
Je combats petit à petit mon vertige sacrément handicapant.
Le son de cloche veut dire qu’on atteint le sommet, le but c’est de taper dedans. Avec mon vieux « are you ready ? ». Heureusement Sazane était avec moi, je ne fais confiance qu’à lui en dehors d’Ax.
La salle : 📌
Nous avons aussi vu des temples, que ce soit à Durbar Square (📌), en pleine ville ou le dernier jour avant de prendre le bus de nouveau pour l’Inde. Ax a couru en haut avant de prendre le bus, nous avions une heure devant nous. Moi, je suis restée en bas, fascinée par les singes. Il y en avait tellement. Les bébés accrochés au ventre de leurs mamans étaient trop adorables pour que je détourne les yeux. L’un d’eux s’est accroché brièvement à ma jambe avant que je ne parte pour le bus. Un gros moment d’émotion ponctué d’appréhension de cet animal que je ne connais finalement pas.
Petit mot sur Durbar Square : sachez que c’est payant (pas de beaucoup, mais bon), si vous y allez après 18h cela devient gratuit (c’est ce qu’on nous a dit). Sinon faites comme nous, contournez, faufilez vous et vous y serez gratuitement. Vu que ce n’est payant que pour les étrangers, il suffit de se cacher parmi tous les Népalais qui sont ici pour flâner.
Dans ce pays, nous avons également vu d’autres choses :
- Des voyageurs qui disent que c’est un peu choquant ici, dans le sens du tiers-monde : ils n’ont jamais été en Inde. Ceux qui revenaient d’Inde comme nous, savent qu’ici, c’est calme.
- Des Népalais de tout âge qui nous chuchotent à l’oreille le mot “haschich” à tout bout de champ avec les policiers parfois pas loin. Ici, c’est toléré mais pas légal pour autant. Nous les appelons les Hashish man, ils arrivent aussi discrètement qu’ils repartent.
- Nous avons tourné des moulins de prières, énormément, pour nous porter chance et pour vivre l’expérience des dizaines de fois également.
- Nous nous sommes retrouvés au milieu d’une célébration qui exposait des fleurs partout et c’était super beau de voir en plus des mandalas que les habitants ont créés avec de la poudre colorée devant leurs portes. Une barrière pour les mauvais esprits et une invitation pour les bons.
- Nous nous sommes retrouvées dans une autre fête, une énorme fête avec de la musique tellement forte, je n’avais jamais vu cela. Des chars, les rues bondées et bloquées, le son était oppressant, mais les gens dansaient. À croire que nos oreilles sont très fragiles.
- Un club de disco où nous avons été. Ils avaient un buffet à volonté délicieux et nous sommes allés y danser. Ce fut une superbe soirée avec de la musique très entraînante. Ça nous a fait le plus grand bien.
- On s’est perdus dans de nombreuses petites ruelles, des restaurants glauques, parfois avec des personnes bizarres qui traînaient, mais honnêtement, c’est plutôt très safe Katmandou de notre point de vue. Il y a évidemment des gens pauvres et surtout des gens qui essayent de vous vendre plein de choses sur le “trottoir” comme des mini-jeux d’échecs, des flûtes (Bansuri), des violons en tout genre, des lunettes de soleil… . Ou que vous alliez, quelqu’un a quelque chose à vous proposer. Comme en Inde finalement.
- Krishna, notre vendeur de bouteilles d’eau qui avait toujours des touristes dans son petit stand à côté de son encens qui buvaient du thé avec lui.
- Le jeune homme qui préparait des naans de qualité en bas de la maison pour un prix record. Je discutais avec lui à chaque fois. Il a eu du mal à s’ouvrir, mais on s’est fait un hug avant que je ne parte, cela faisait quand même 3 mois que l’on se voyait tout le temps. Soit parce que je passais, soit parce que je mangeais là-bas. Soit parce que je passais, soit parce que je mangeais là-bas.
- En bas de notre rue, il y avait un coin qui était vraiment pauvre, les enfants se couchaient dehors, il y avait des chiens en cage et un jour, nous avons vu un monsieur sortir des toilettes publiques. Dans ces toilettes, il y avait un oiseau dans la cuvette des toilettes turques, touffus, mouillés et étrangers. Je ne sais pas s’il faisait sa toilette (le monsieur le lavait ?) ou s’il venait de lui pisser dessus. Je ne saurais jamais, mais il m’a sacrément fait de peine.
- Les concerts de rock tous les vendredis soir à l’auberge, les mêmes chansons chaque semaine pendant 3 mois, mais un guitariste très doué.
- Il y avait des boutiques de vêtements,équipements de trekking tous les mètres pour tenter sans cesse de partir à l’aventure.
- On a découvert les hash browns (normalement, ce sont des rosties, mais là, le goût est fabuleux).
- On est souvent devenus fous devant nos ordis aussi.
Le Népal, on l’a aimé énormément. On avait la vue sur les merveilleuses montagnes que l’on aurait bien aimé explorer. Ce n’est que partie remise.
On aura bien exploré Katmandou, enfin surtout Thamel (le quartier le plus sympa où nous étions).
Ci-dessous, une sélection de photos qui ont été prises pendant notre séjour. Pas toujours des images de visites vous l’aurez compris, mais ça fait partie du jeu. Et un petit générique que j’ai créé et que je finirais par utiliser quelque part. Maintenant, nous repartons en Inde vu que nous avons un visa d’an un, ça nous fera faire des économies et vous verrez, on y retourne pour taffer, mais tout va encore changer. À l’heure où je vous écris (le 16 janvier 2024), nous partons dans 2 jours pour de nouveaux horizons et pour voyager de nouveau. Il faudra attendre encore un peu, je dois encore vous raconter l’Inde avant !