Dans le bleu de la Grèce –
Pays à la couleur bleu, la Grèce était l’une des étapes que nous attendions avec impatience. De Thessalonique, en passant par une île sublime, suivez notre périple entremêlé d’un alphabet inconnu, de musiques, de ruines, de mer bleue, mais surtout de concombre à la crème nommé tzatziki, car c’est essentiellement ce dont va traiter cet article. Bon voyage avec nous dans cette culture aussi belle que mystique.
Thessalonique devait être une escale entre Athènes et la Turquie, mais il s’avère que nous y sommes restés une semaine et n’avons pas été à Athènes, ce sera pour une prochaine fois ! On se fait déposer aux bords de l’autoroute en plein milieu de la nuit et on arrive à un lieu où dormir après quelques minutes sans se faire écraser (ce qui n’était pas gagné) et sans se faire dévorer par les chiens errants qui traînent pour rejoindre une voie ferrée abandonnée et y dormir. Pas le meilleur cadre, mais nous ça nous rappelle des souvenirs et la date correspond parfaitement à ce dernier.
En repartant le lendemain, sur la route vers la ville, on aperçoit de vieux trains qu’on décide d’aller visiter pour faire de jolies photos. Ce sont mes premiers urbex, pas encore dangereux, mais j’aime bien ce côté abandonné : la rouille, les plantes qui prennent de la place sur les carcasses métalliques, les immenses toiles d’araignée que personne ne déloge…
Un bus plus tard et nous voici dans le centre de la ville qui s’annonce vraiment agréable pour se balader et rempli de belles boutiques, de restaurants appétissants et de couleur. On se rend dans un restaurant qu’il a repéré auparavant pour manger des mezze (On est devenu fan de ce concept et on savoure chaque repas avec le simple fait d’avoir une multitude de petits éléments sur la table. À notre table à l’adresse que je vous joins ci-dessous : des calamars frits et rôtis au beurre avec des petits légumes (nouvelle tentative pour moi de les déguster, mais malgré le goût fabuleux de la sauce et l’odeur appétissante qui en émane, la texture me rebute et je ne peux toujours pas en manger), un steak avec une sauce sucrée certainement teriyaki et du miel, des frites avec des herbes de provence et du paprika (toujours au moins un des deux en Grèce) et notre culte, celui sans lequel on ne saurait vivre : le Tzatziki ! Également quelque chose qui nous plaît particulièrement, c’est le fait que nous avons toujours une table de 4 pour 2 personnes et pas parce que nous nous asseyons sur de grandes tables, elles sont faites ainsi, uniquement pour deux pour pouvoir poser les différents mezze et la jolie vaisselle qui les accompagnent souvent.
On repart avec la sensation que l’on va une fois de plus se régaler comme dans chaque pays jusqu’à maintenant (hors Croatie mais on a pas vraiment exploré leur gastronomie). Je pars ensuite de mon côté me balader à la recherche de jolies choses. Je tombe sur un petit marché de poissons. Ceux qui me connaissent vraiment bien savent déjà que j’adore l’odeur des poissonneries même si c’est peut-être étrange. Je prends donc beaucoup de plaisir à me balader parmi les odeurs iodées qui m’entourent quand tout d’un coup, les poissonniers commencent à m’interpeller, l’un d’abord et tout le monde s’y met. Je ne comprends pas ce qu’ils disent (hé oui je n’ai pas appris le grec avant d’arriver ici) jusqu’à ce qu’on me dise “photos”. Okay mais photos de quoi ? AH de leurs poissons. ILs veulent simplement que je prenne des photos de ma tête avec leurs marchandises mais aussi de leur étals, peut-être dans le cas ou cela ramènerait des clients. j’ai réussi à m’extirper de ces six poissonniers qui réclament des photos et comprendraient sûrement mieux si cela se reproduit. Ce fut assez drôle honnêtement.
Je poursuis ma route dans les nombreuses petites ruelles qui se déploient devant moi et tombent sur un rue ou de grandes statues colorées sont disposés sur un rebord en hauteur. Impossible de vous retrouver le nom de la rue malheureusement.
Je rejoins Alexandre au bord du port pour contempler les vagues. Alors qu’à mon habitude (depuis que j’ai l’autorisation de le laisser paraître sur le blog), je prends mille photos de lui, un bateau ancien tel un bateau de pirate apparaît et je m’empresse de le photographier malgré la distance qui me sépare de lui.
Je me laisse ensuite entraîner par Ax qui veut me montrer un restaurant avec des chats qu’il a vu en se baladant tout à l’heure, il y en a beaucoup en Grèce et on adore ça. Tandis que j’admire la déco du restaurant en question et que nous discutons avec la propriétaire qui parle français (tout en caressant les chats dont un que nous bâtisons Jonathan), je sens bien qu’Ax essaye de me traîner hors d’ici pour des raisons que j’ignore. Je finis par le suivre et quelques mètres plus loin, il me fait rentrer dans une pièce toute belle aux odeurs délicates de thé et d’huile relaxante, la musique lofi est douce et il y fait bon vivre. Une pancarte m’indique où je suis : “hammam”. Cela explique qu’il me traine vu que nous y avions apparemment rendez-vous pour me faire une surprise pour notre anniversaire. Le lieu était beau, relaxant et le personnel absolument adorable aussi, je vous le recommande étant donné que c’est deux fois moins cher que celui que nous avions fait à Lyon (et qui était très bien, je vous joint aussi l’adresse). Nous venions uniquement pour profiter du hammam qui n’était que pour nous car peu de monde ce jour-là mais nous avons fini par nous faire masser car un créneau s’est libéré et pour le prix, il était intéressant de tester. Alors, je ne sais pas comment se passe vos massages si vous en avez déjà expérimenté mais moi j’étais assez peu détendu, je trouve que l’emplacement pour le visage est assez douloureux, je n’arrive pas tellement à me laisser aller et surtout, il a remis des endroits de mon corps tel un ostéopathe et je n’étais pas préparée. Nous étions dans la même salle avec Alexandre mais l’expérience fut toute différente. Il était comme d’habitude très détendu et personne n’a fait de geste type étranglement sur lui (je rigole rien qu’en y repensant). Il y avait pas mal de trucs qui ne collaient pas dans mon corps apparemment et je posais pas mal de questions. Ça me met toujours un peu mal à l’aise que les gens s’occupent de moi, je lui ai même proposé de faire une pause si il en avait marre alors que c’est son travail et qu’on le paye pour ça. Pour vous expliquer, vu que le voyage avance bien, je suis actuellement à Kerala en Inde du sud et je fais la vaisselle du dîner que l’on paye dans la chambre d’hôtes par gêne.
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Hammam – Thessalonique
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Le resto avec les chats ! On y a pas mangé mais c’était beau et ça avait l’air bon
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C’est aussi dans ce hammam que l’on pose la fameuse question qui démange en Grèce : “mais que signifie cet œil bleu que l’on voit partout ?”. Et bien tout simplement, il sert à lutter contre les mauvaises ondes, les mauvais présages et à sortir du sentiment de négativité pour retourner vers l’optimisme. Une sorte de talisman bien utile, esthétique et que l’on retrouve à chaque coin de rue. Nous pensions entendre un lien avec le chakra, mais ça n’a visiblement aucun rapport.
Nous sortons du hammam avec le corps chaud, propre, détendu et plein de thé. Étant donné que j’ai eu une surprise pour notre anniversaire, je voulais en faire de même et je l’entraîne en balade avec moi. On se décide à prendre à emporter et on mange notre grand classique : des sushis. On trouve aussi une pâtisserie délicieuse et je n’avais jamais autant pris de gâteaux : un fondant au chocolat en forme de cœur pour le cliché, un cheesecake aux fruits rouges, un crumble pommes à la part et un gâteau au chocolat,caramel et noisettes enrobé de caramel plus tard et nous partons vers la maison que j’ai réservée. Un joli petit studio qui nous permet de nous ressourcer et de continuer cette journée incroyable plus confortablement que lorsque nous sommes en tente.
J’ai presque oublié de vous le dire, mais les Grecs sont super généreux et vous offrent sans cesse de petites attentions qui élèvent le niveau de bonheur quotidien. Que ce soit une petite soupe de poisson délicieuse au restaurant, les petites glaces en dessert type mini magnum que l’on vous offre, le thé au hammam ou encore des sticks apéros au sésame dans la pâtisserie, nous adorons ce concept de petits cadeaux qui permet de découvrir de nouvelles choses et d’apprécier encore plus chacune de nos visites.
📌 (Lien pâtisserie)
Booking
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Sushis
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Lendemain matin : on a dormi près d’une forteresse que l’on part visiter et l’on apprend par le gardien que pas mal de choses sont gratuites au moins de 25 ans. Du haut de la tour, une église qui semble magnifique fait son apparition. je pars dans sa direction après la visite en espérant la visiter, elle est malheureusement fermée comme la plupart des églises de cette ville vu. Je n’ai pu rentrer dans aucune d’entre elles…
Nous avons passé le reste de notre journée à la bibliothèque et avons trouvé un toit où dormir. On est trop heureux quand on trouve des toits !!
Je pars chercher à manger à l’adresse ci-dessous qui était trop bonne ! Des petits pains à pizza un peu cuits au feu de bois et garnis. Alors, j’y suis allée deux fois et je conseille le porc effiloché avec le coleslaw (un régal et conseil, manger le le lendemain ou après quelque temps, perso, je l’ai préféré froid), le césar et le méditerranéen avec tzatziki, légumes grillés et frais.
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Studieuse
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Pour le reste Thessalonique, ce furent surtout beaucoup de temps à la bibliothèque à s’organiser, des merceries partout, une sorte de festival de musique de rue qui était fort agréable, accompagné de glaces (ça faisait longtemps.) et des restaurants et bars magnifiques même si on n’en a pas testé tant que ça vu qu’on mangeait de souvlaki !!
Autre petite anecdote, on attendait du bruit en plein milieu de la nuit tandis qu’on dormait sur le toit. Je me réveille (team sommeil léger) et un mec étant en train de fouiller le sac d’Ax qu’il avait pour la première fois de ce voyage laissait devant la tente pour gagner de la place. Il ne le refera plus, je vous l’assure même si heureusement, rien ne manquait à l’appel et le gars est juste parti quand on lui a dit de laisser nos affaires. Il avait l’air perdu honnêtement.
Et voilà quelques jours écoulés et nous voulons partir en stop. Nous devions initialement partir pour Athènes, mais les dates approchant, les transports compliqués et leurs prix ainsi que l’emplacement de l’île que nous voulions faire nous font choisir de partir directement vers cette île. Nous partons extrêmement difficilement en bus jusqu’à une zone commerciale pour commencer le stop. Personne ne nous prend après trois heures et demi d’attente, le traffic est bas où nous sommes et la route plus haute où le traffic est dense est inaccessible, car comme il s’agit de l’autoroute, la vitesse est trop importante pour que les voitures s’arrêtent. C’est trop dangereux pour tout le monde.
Il se fait tard et nous n’allons pas abandonner, on reprendra demain. On campe sur les bords de l’autoroute dans un champ assez mignon et à l’écart, mais avant ça, il faut nous approvisionner. On avait quelques trucs à grignoter, mais rien qui ne fasse un repas. Nous partons dans une station essence pour prendre de l’eau et jeter un œil. Il n’y a pas grand-chose à part des petits sandwichs assez chers. On finit par prendre uniquement de l’eau, on verra demain. Nous sommes sur le point de repartir et la dame de la station nous interpelle. Elle nous demande si on veut une sorte de gratin qui n’était pas en vitrine, elle s’apprêtait sûrement à le jeter car invendu dans la journée. On dit oui, elle nous fait deux énormes barquettes de ces lasagnes de spaghettis (étranges, mais ça revient au même que des spaghettis bolognaise en gratin) , ajoute du pain au sachet et nous offre tout. On pensait payer, mais elle nous les offre, sûrement, car sinon ça se serait perdu. On repart avec un repas tout chaud qui était excellent en plus et qui nous nourrit le soir et le lendemain matin. On se prend un orage sur la tête (encore) et on se rend compte qu’on commence à être rodé pour la pluie, car elle ne nous inonde presque pas pour une fois !
Le lendemain, deux heures de stop et toujours rien… On lâche, reprenons le bus une heure comme à l’aller, mais sans se perdre cette fois-ci et on part prendre un flixbus, tant pis. Je ne me souviens plus tellement, mais je dirais 5 h de route plus tard, nous arrivons à Alexandroupoli à l’Est pour passer la nuit avant le ferry pour Samothrace demain (l’île où nous nous rendons).
La monteuse
La seule qui monte la tente ici 👋🏼
Nous voici à Alexandroupoli, nous trouvons un toit à 5 min du port pour demain matin 7 h. J’escalade mon premier toit pour parvenir à cette vue magnifique sur la ville. Je l’écris en une phrase, mais cela m’a pris une vingtaine de minutes et 3 tentatives pour y arriver. J’étais fière de moi !
La vue le matin était magnifique avec le levé de soleil. On a galéré à sortir, car nous étions enfermés, mais on a réussi à faire le tour par un autre toit mitoyen avant de rejoindre le ferry.
Voilà la fin de la partie 1 sur la Grèce ! On se retrouve au plus vite pour la partie 2 sur la fameuse île. Bisous à tous et à l’abordage !