Continuons en Corse –

Second article de la Corse et retour à Saint-Florent. Après une balade quelque peu complexe (pour cause de sacs de courses qui se brisent petit à petit sur le trajet) à parcourir le sentier du littoral à la recherche d’une crique pour planter la tente, nous arrivons !

Les trois jours sont agréables, baignés de soleil et de baignade. Nous sommes entourés de rochers qui créent une petite cuve d’eau de mer qui nous atteint. Ces trois jours calme nous régénère de la fatigue des différents transports et notamment du ferry qui est particulièrement épuisant.

Portraits

Il s’arrête jamais ce mec

On s'arrête jamais

Présence des petites lunettes de soleil de star si jamais vous les aviez pas encore vu

Qu'est ce que je disais

Je suis une excuse pour prendre en photo le paysage

En même temps c’est joliment fait

Nous repartons trois jours plus tard ressourcés de soleil, de pique-nique et d’un peu de pluie, car tout ne peut pas être parfait. Nous rencontrons un monsieur adorable et son chien qui font les 1h de retour avec nous avant de s’asseoir en terrasse tous ensemble pour prendre un verre. Quelque temps après, une fois la conversation achevée, nous nous mettons en route pour essayer de rejoindre la forêt d’Aitone, notre prochain lieu sur la carte !

Quelques voitures, une nuit à mi-chemin, ma tête qui cogne contre deux pneus à l’arrière de la camionnette d’un monsieur polonais qui nous avait pris en stop, car il freine trop brusquement et un feu de champs suspect et déclaré aux pompiers plus tard, nous arrivons à la lisière de la forêt.

On regarde une dernière fois la carte et c’est parti pour la petite rando. La forêt est sublime, tout est verdoyant, les pins de deux espèces distinctes sont d’une hauteur ahurissante. L’une des deux espèces (le pin maritime si ma mémoire est bonne) servait autrefois à construire les mâts des bateaux. Il y a des cascades d’eau claires sur lesquelles se réfléchissent les rayons du soleil. Nous savourons chaque minute du paysage accompagnée du doux chant des oiseaux qui à priori regroupe environ 5 ou 6 espèces.

À un moment, nous sommes face à la rivière et devons la traverser. Tandis qu’Ax passe par le haut en sautant de rochers en rochers, je sens que mon équilibre va me faire défaut si je tente la même technique. Je remonte donc mon pantalon et c’est parti pour traverser le courant (chaussures à la main évidemment). L’eau est froide, saisissante même et le courant beaucoup plus fort que ce que j’aurais cru! Je me retrouve un peu en difficulté avec autant de bagages et les pierres glissantes sous mes pieds. Pourtant je n’ai que deux ou trois mètres à faire, mais cela reste difficile. Je m’y reprends à deux fois et fini par remonter. Je suis fière de moi.

Nous repartons et nous finissons par tomber nez à nez avec un urbex géant qui ressemble à un camping. Nous apprenons par la seule et dernière personne qui vit ici qu’il s’agit d’un ancien camp de vacances qui a fermé en 2012. Pourtant, tout est laissé tel quel, rien n’a l’air d’avoir changé si ce n’est le manque de vie du lieu et les plantes qui passent par les fenêtres et envahissent le béton. Il y a encore des affaires et des documents sur les bureaux des chambres comme si le départ s’était fait dans l’urgence. Nous repartons avec quelques coups d’œil pour trouver un endroit où dormir pas trop tard. Vous allez commencer à nous connaître alors vous ne serez pas étonnés de savoir que vous avons évidemment escalader (je progresse petit à petit sachez le) une paroi montagneuse (pas si abrupte, mais tout de même) pour dormir en haut. Si haut que nous surplombons la forêt en apercevant le haut des cimes et que nous sommes également au-dessus du brouillard qui cache les arbres environnants. C’est magnifique. C’est ici que nous passerons la nuit avec une vue imprenable sur les étoiles. Évidemment, il a fait un peu froid et j’ai claqué des dents toute la nuit, mais il faudra encore attendre quelque temps pour que le sommeil me gagne, car les 2 à 3 premières semaines furent particulièrement rudes pour moi dû au froid. Cependant, vous vous rendrez vite compte que quelque chose vient très souvent voir toujours troubler mon sommeil.

Ci-dessous, le lien de la randonnée parcouru (avec un petit écart, car nous nous étions égarés)

📍

Rainy

Evidemment il a plu uniquement le temps des photos

Courant d'air

Les cheveux au vent

Nous sommes repartis après avoir imaginé qu’un yéti vivait peut-être à côté de nous, que des créatures peuplent sûrement cette forêt et après avoir fait mes adieux à mes claquettes que j’ai perdu en chemin. Peut-être sont-elles tombées en escaladant ?

Une ferme de cochons noirs nous fait barrage avant de pouvoir quitter le dernier sentier. Pas vraiment barrage, mais disons que nous nous méfions de ces animaux qui courent en liberté. Surtout, depuis que le propriétaire nous a expliqué que s’ils nous poursuivent pour de la nourriture, mieux vaut lâcher son sac que de rester si on souhaite repartir entier. Bon à savoir, car hier dans la forêt (ceux qui sont sauvages) nous paraissaient plutôt sympathiques.

Au cours du dernier sentier, nous en apprenons un peu plus sur l’importance des châtaigniers pour l’économie corse d’autrefois. Nous atteignons Evisa, le hameau le plus proche pour débuter le stop avec l’intention de rejoindre Ajaccio au lieu de Piana pour deux raisons.

•Petit un : il nous faut une laverie et ça n’existe que très peu sur l’île.
• Petit deux : il y a un Burger King à Ajaccio.

Il n’en fallait pas plus, nous partons pour 3h de route jusque Ajaccio et la dernière voiture nous dépose même au pied du Burger King. Exactement ce qu’il nous fallait ! Nous dormirons ce soir dans la zone industrielle avec l’intention de faire la laverie demain. Nous parcourons quelques sentiers dans le noir avant de se poser. Et le lendemain matin, nous constatons avec émerveillement que nous sommes actuellement dans un champ de fleurs !

🦀