Poursuivons sans plus attendre notre route en Turquie. Comme vous l’avez lu précédemment, nous sommes en route pour la Cappadoce, cette région connue pour ses habitations, troglodytes et ses montgolfières.
10 h de bus et nous voici à Göreme, enfin presque puisque le bus a eu la flemme de nous emmener et nous dépose à 20 min à pied de la ville. On arrive le soir, il fait presque nuit, mais la ville a l’air vraiment belle. On se balade pour s’imprégner des lieux et trouver de quoi grignoter. On prend des pieds à emporter pour la première fois, c’est sympa, mais rien de nouveau en terme gustatif. Cependant, on les mange dans une maison troglodyte avec la vue sur la ville éclairée et ça, c’est une première.
On se réveille avec le soleil et après avoir fait du yoga le matin, on se dirige pour se nourrir un petit peu. On avance sans trop être convaincu par les différents menus et on finit par tomber sur un resto désert, grand et tenu par un vieux monsieur. On s’y risque et nous ne sommes pas déçus. La vue est jolie, c’est calme vu que personne n’est ici et les prix sont un peu en dessous des autres du quartier. La musique est un peu forte, mais j’ai demandé à la baisser la deuxième fois, quand je suis revenue seule donc n’hésitez pas. Nous avons commandé du Ayran (la boisson turque par excellence qu’Ax adore) , un chocolat chaud au chocolat blanc pour moi pour la première fois et c’est super doux (comme un nuage vraiment) , des gozlemes pommes de terre et fromage, du concombre avec du yaourt et un plat en terre cuite sorti du four avec des poivrons,champignons,oignons, fromages et compotée de tomates qui frémissent encore. L’huile est assez présente et c’est ce qui continuait de bouillir un petit temps avec ce son que j’aime beaucoup. Le plat est délicieux comme tout le reste. On partage tout ça et nous sommes parfaitement calés. Je vous écris l’adresse comme d’habitude.
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Après ceci, nous partons en vadrouille en direction de la vallée rose. Sur le chemin, on achète un bob pour lui et la dame qui parle couramment français discute avec nous autour d’un thé qu’elle nous offre dans sa boutique. Sur la route, à mi-chemin, alors que nous écoutons valse di fantastica, nous décidons de reporter la vallée rose à demain et d’aller dormir et voir les grandes constructions en pierre que nous apercevons au loin. Alex adore ce genre d’architecture. Nous y partons et après avoir esquivé une ferme avec 8 chiens qui nous aboyait dessus, passé un champ d’herbes piquantes, eu une appréhension face à un cheval et croisait un berger avec son troupeau, nous sommes arrivés en sécurité pour la dernière montée. Nous arrivons presque, je prends les affaires pour l’alléger et lui permettre de courir attraper les dernières photos avant le coucher du soleil. Nous arrivons, la vue est fort belle et on profite de ces teintes orangées pour prendre plein de photos. On pose la tente, mangeons le peu que l’on a pris en regardant la fin de la journée avant de contempler les étoiles. Au bout d’un temps, je pars dormir, même pas intimidée par une lumière suspecte au loin.
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Le lendemain, je me réveille et nous repartons tôt pour éviter le soleil. Il me raconte sur le trajet qu’il a vu un OVNI et m’explique tout. On ne saura jamais pour cela, mais en ce qui concerne le site que l’on pensé extrêmement ancien et sacré, nous venons d’apprendre pour les recherches de cet article qu’il s’agit de l’œuvre de land art d’Andrew Rogers, un artiste anglais et qui n’est donc pas très ancienne… (moins de 20 ans) . On est loin des anciennes civilisations. Déception, mais tant pis, on aura énormément apprécié sur le coup et c’est déjà pas mal. D’ailleurs, pendant que l’on randonne vers les autres sites et vers la vallée rose que l’on avait repoussée, on voit au loin les montgolfières. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas même après plusieurs matinées. À 5 h 30, elles sont là, prêtes à admirer le lever de soleil.
Après 2h de balade et d’exploration, nous arrivons au point indiqué de la vallée rose : un vieux portail fermé par un cadenas. Mauvais endroit… Je suis déçue d’autant que même si on a vu pas mal de roches roses tout de même, ce ne soit pas vraiment sous forme de vallée. C’est la vie. Emplie de déception, Ax a voulu faire une blague et je le cite « tout est plus rose et plus vallée qu’ici « . Ça aura eu le mérite de nous faire rire.
On reprend aussitôt la route, car ça commence à être chaud dans l’atmosphère pour rejoindre Cavuşin, le village le plus proche.
Nous n’avons pas trop visité, car plein d’événements assez désagréables sont survenus dans la journée, mais nous avons mangé dans un petit restaurant assez sympathique sur de jolis coussins de canapé brodés. Ils nous ont offert du thé comme tout le monde ici, à croire qu’ils ne le payent pas et moi pour la seconde fois du voyage, j’ai perdu ma gourde avec mes dessins de Saitama… Tristesse.
Le soir n’allait pas rattraper les péripéties de la journée. Nous retournons à Göreme pour pallier les soucis survenus, nous décidons aussi de nous remonter le moral avec des chips et de partir camper dans la nature. On se balade vers un village troglodyte qui semble abandonné. Tout est beau, verdoyant, des petits potagers par-ci par-là et l’architecture particulière de la région donne un charme absolu au lieu. On s’installe pour dîner après avoir mis la tente (détail très important). En pleine conversation hyper intéressante avec des chips au miel à la main, j’entends des aboiements. Si vous me connaissez (car je crois ne pas encore l’avoir dit dans ce blog) , j’ai très très peur des chiens. Si un chien aboie après moi, je fais demi-tour, je n’essaye pas de passer, je suis toujours sur mes gardes lorsque j’en entends et j’avoue que je suis relativement tétanisé. Hors des chiens, nous en croisons beaucoup et surtout des chiens errants.
Là, c’est différent, j’entends le son se rapprocher dangereusement et Ax me dit « saute dans la tente » sur un ton extrêmement sérieux que je n’entends jamais. Je m’enfuis dans la tente (qu’heureusement, j’avais pris la peine de monter en amont) , il me suit en jetant les sacs dedans. On abandonne les chips et les chaussures dehors et on les entend arriver, on entend leur souffle, ils sont sûrement deux et ils semblent prêts à attaquer. Clairement, on tremble en silence dans la tente, ils déchiquettent les chips, tournent autour de la tente et nous ne faisons aucun mouvement. Au bout de 20 min, je ne sais plus quoi faire et je contacte mes proches en demandant d’appeler la police pour ne pas avoir à faire de bruit sauf que personne ne peut les joindre depuis la France.
Je me décide à appeler en priant et ils arrivent une vingtaine de minutes plus tard après l’heure que nous venons de passer.
Les chiens étaient partis, mais il nous était impossible de le savoir avec les parois de la tente. On pense toujours qu’elle nous a sauvées, mais on ne saura jamais. On repart avec la police, la tente sous le coude à peine repliée et je relâche un peu les émotions. Ils sont adorables. Ils nous déposent au centre-ville et je me rends compte dans leur fourgon, que j’ai calé un peu d’Ayran entre mes jambes et que je l’ai éclatée avec le stresse. C’est donc les fesses trempées et blanches de yaourt tout comme le siège de leur fourgon que nous repartons en priant pour qu’ils ne le voient que dans un moment.
On repart dormir plus haut de la ville sur une colline où les touristes viennent le matin, on se sentira plus en sécurité. Nous arrivons en haut et tombons nez à nez avec deux dromadaires qui broutent et qui étonnamment nous mettent en confiance. Nous avons fait de très beaux clichés le lendemain des deux dromadaires et du lever de soleil accompagnés des montgolfières qui frôlent notre tente.
Beaucoup d’émotions pendant cette journée !
Aujourd’hui repos, piscine et restaurant pour combattre la canicule et la fatigue. Plus tard dans la soirée, nous partons à Uchişar pour visiter le château que l’on voyait au loin. Le stop fonctionne bien, c’est notre 3e trajet ici. On arrive au pied du château, pas de bol, c’est payant et j’ai la flemme. Ax s’introduit en escaladant pour ne pas payer son ticket et part en visite seul. Je regarde les passants en attendant et c’est un moment agréable. On dormira deux jours dans cette ville sous une cavité de maison troglodyte ce qui est plutôt classe.
Ici, on a passé du temps dans un café agréable pour y boire du thé et des limonades, manger des gozleme (patates et fromage encore) tout en parlant d’un potentiel futur projet de van.
Le soir, on a fait une bataille d’eau devant la mosquée où il est parti méditer, car la salle des femmes était trop désagréable pour que j’y reste. Détail amusant , il y a des chausse-pied à disposition pour les hommes devant la porte.
On aura aussi mangé des burgers délicieux et de super bonnes frites en face de la vue sur la vallée troglodytique, pris des milk-shakes, visiter les petites échoppes et se faire encore offrir du thé, à la pomme cette fois pour la première fois en Turquie.
Et c’est reparti pour Kayseri en bus, on dort dans un champ et le lendemain matin, train en direction d’Adana.
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Le train était agréable, plutôt spacieux et propre. La gare adorable (on dirait une habitation) et perdue au milieu de nulle part. Un autre monsieur a aussi campé devant la gare pour prendre son train et on se sent immédiatement un petit proche de lui, surtout que c’était notre dernière nuit en tente, elle restera au Liban quand nous arriverons demain.
Dans le train, un monsieur vend des simit (petits pains en forme de donuts au sésame) et il a bien compris que j’étais une bonne cible, car il me fait des petits regards pour que j’achète. Et j’en ai mangé quelques-uns donc il a bien choisi sa cliente.
Le soir, nous déposons nos affaires à l’hôtel et après une douche sans porte, on part se faire un restaurant de sushis qui est excellent. Une dinguerie (évidemment adresse ci-dessous) . Nous avons pris du poulet mongole, des nouilles au poulet et 4 types de sushis (vendu par 8) avec plein de limonades et du thé oolong. On s’est régalés. La cheffe est originaire des Philippines et a appris la cuisine au Japon, à beaucoup de créativité et revisite les sushis pour les amener dans de nouvelles saveurs. Accueil adorable, service de qualité, on s’est régalés. Pour finir la soirée, petits smoothies sur un banc dans un parc qui était excellent.
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Le lendemain, c’est notre dernier jour avant le Liban, nous arriverons ce soir. On rentabilise le petit-dej de l’hôtel avec pain, simit, tahini, confitures, trop de thé et plein de miel. On attrape sur la route de l’aéroport un kebab et des turkish delight pour les grands-parents d’Alexandre et on se dirige vers l’aéroport.
C’est marrant, ils ont une mini mosquée dans l’aéroport.Les nuages par le hublot sont magnifiques. Une heure plus tard, nous posons le pied sur le territoire libanais. Nous reviendrons en Turquie 15 jours plus tard pour refaire la même journée à Adana, beaucoup de bus jusqu’à Antalya et 3 jours dans cette nouvelle ville avant l’Inde.
La seule anecdote à Antalya est ce monsieur cordonnier qui nous a fait nous asseoir dans son atelier pour nous donner un demi concombre chacun à manger nature comme ça. Pour le contexte, on a demandé si la boutique d’informatique à côté était fermée, il a appelé le gérant pour ouvrir et nous a fait attendre avec un concombre à moitié pelé dans un mouchoir pour le manger comme une sucette… pas terrible en terme de goût mais très drôle. Le gérant de la boutique voisine n’a pas compris, a rigolé avec nous à la vue de nos concombres et de nos explications et nous étions gênés de l’avoir fait se déplacer pour rien. Il avait l’air d’avoir déjà vécu cette situation.
Sinon, nous nous rechargeons une dernière fois en gozleme avant un moment et nous guérisons Ax qui supporte mal la chaleur de cette ville. Après avoir très vite fait préparer l’Inde, nous partons !
Nous nous retrouverons donc là- bas en quête de nouvelles expériences.