Dans le bleu de la GrĂšce 2 –

Comme dit prĂ©cĂ©demment, Ă  l’abordage de cette seconde partie en direction de l’Ăźle ! Suivez nous en quĂȘte du nouveau monde !

Trop contents d’ĂȘtre dans le ferry, nous partons sur le pont pour prendre l’air, on se trouve un coin Ă  l’Ă©cart pour profiter de la vue sans les touristes et on prend des dizaines de photos avant d’arriver Ă  1 h plus tard sur cette petite Ăźle pleine de nature.

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Terre en vue

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ET BIENVENUE !!!

Nous voici sur une üle du bout du monde. En vrai pas tant que ça vu que c’est 1 h de ferry hyper accessible, mais je voulais me prendre pour Jack Sparrow sur cette üle donc voilà.
On arrive, un jus de pĂȘche pour l’enfant du groupe et un cafĂ© pour l’adulte de la bande (gngn) et on part en exploration vers la plage avec un Ă©norme pain achetĂ© au supermarchĂ©. On avance et on arrive Ă  la plage du bout de la map. Comme dans un jeu vidĂ©o oĂč le dĂ©cor n’a pas Ă©tĂ© dessinĂ© plus loin, nous y sommes. Un pĂȘcheur se trouve ici posĂ© sur un siĂšge pliant Ă  cĂŽtĂ© de sa jeep. La plage est noire, sur le chemin nous avons vu des chĂšvres qui broutaient adorablement comme chaque chĂšvre et le soleil chauffe tout ce dĂ©cor. On se baigne, c’est frais , mais je rentre dedans assez bien avant de venir m’Ă©tendre quelques minutes au soleil. Quelques minutes, c’est ce que je croyais, car je me suis endormie et quand je me suis rĂ©veillĂ©e, j’Ă©tais seule avec toutes les affaires. Ax avait disparu sans tĂ©lĂ©phone, sans sac Ă  dos, mais encore plus improbable, sans vĂȘtements sur lui. Le pĂȘcheur n’Ă©tait plus lĂ  et ma cuisse me brĂ»lait terriblement, certainement Ă  cause de ce coup de soleil sur mon tatouage alors que je m’embĂȘte Ă  les protĂ©ger le mieux possible depuis 3 mois. Je le cherche du regard, je l’appelle et rien, il a dĂ» se faire kidnapper nu. Mais vous le connaissez, c’est Alexandre et rien ne lui arrive jamais, il se baladait juste comme si de rien n’Ă©tait.

Biquettes

A.do.ra.ble

☁

Quelques heures se sont Ă©coulĂ©es, nous repartons vers le village chercher Ă  manger au supermarchĂ© pour ce soir, fruits, sardines et pain pour un petit pique-nique Ă  cĂŽtĂ© de l’Ă©glise de Kamariotissa (le nom de la premiĂšre ville de l’Ăźle). Nous dormirons derriĂšre la dite Ă©glise dans notre tente adore qui nous protĂšge encore une fois d’une averse. 
Le lendemain matin est un jour de visite, mais aussi de rĂ©serve, car nous prĂ©parons une randonnĂ©e Ă  proximitĂ© du village de Therma oĂč les supermarchĂ©s sont de toutes petites Ă©piceries. Nous profitons donc de la “ville” pour faire des stocks de nourriture. Une fois les sacs trop remplis et extrĂȘmement lourds, nous partons Ă  la navette pour les ruines archĂ©ologiques de l’Ăźle que nous voulions absolument faire. Les ruines sont vraiment jolies, de mĂ©moire, le ticket est Ă  3 ou 4 euros par personne, ce qui vaut le coup de notre point de vue. On s’organise comme d’habitude, il me fait grimper partout et m’explique ce qu’il connaĂźt dĂ©jĂ  vu qu’il adore les anciennes civilisations (je commence Ă  le rejoindre progressivement dans ce centre d’intĂ©rĂȘt ) et moi, je traduis les fascicules et les panneaux pour lui expliquer ce que le site met Ă  disposition en terme de connaissances. On prend plein de photos tout en essayant de retracer pendant deux bonnes heures comment ça se prĂ©sentait avant les dĂ©gradations. AprĂšs la balade dans les ruines ainsi que la visite du musĂ©e qui ne fait qu’une petite piĂšce (mais qui projette une reconstitution 3D du site), nous sortons et partons nous ressourcer dans un petit restaurant de bord de route.

Kitten

Balade dans la petite ville

Stock Stock Stock

Randonnée bientÎt 

Plus tard, nous dansons au bord de la route avant de reprendre le bus pour Therma dont se dĂ©gage une atmosphĂšre mystique et magique. Nous y voyons de petits cours d’eau, de grands arbres de centaines d’annĂ©es, Ă©normĂ©ment de vĂ©gĂ©tation luxuriante et de petites maisons vraiment jolies. Nous nous rendons dans un magasin oĂč je m’achĂšte un parĂ©o (comme ma maman qui en portait quand j’Ă©tais petite) avec un motif d’Ɠil bleu grec et un top en soie rĂ©versible trop beau. On part aprĂšs cela dormir dans un bout de forĂȘt que l’on aperçoit au loin. Demain, nous commencerons la rando assez tĂŽt donc nous essayons de ne pas dormir trop tard. Un kebab au poulet grillĂ© pour moi et un Ă  la viande de chĂšvre pour lui (spĂ©cialitĂ© du coin) et la nuit commence.

Jour 3 ici et dĂ©but de rando vers 7 h pour Ă©viter les trop fortes chaleurs qui nous assomment rapidement en journĂ©e. On repasse devant le village pour rejoindre le sentier et donc devant un des arbres gigantesques qui bordent un restaurant. Pour moi la rando, ce sont toujours des dĂ©buts compliquĂ© oĂč je n’ai pas envie d’ĂȘtre lĂ . Ça ira mieux petit Ă  petit, mais c’est toujours dur. Le sentier est vraiment beau en revanche, plein d’arbres dont certains rougissent par on ne sait quoi, une vĂ©gĂ©tation haute qui fait que l’on se croit parfois dans un monde de films oĂč nous aurions quelque peu rapetissĂ© et du soleil Ă  tout va. Il fait chaud, mais l’ombre est prĂ©sente trĂšs souvent heureusement. Ça grimpe beaucoup, mais alors beaucoup et je souffre pas mal des cuisses comme d’habitude. Ce qui est bien avec mon corps, c’est que je suis peu souvent surprise de lui, mais c’est ma faute en mĂȘme temps. Maintenant, qu’on a bien rigolĂ© de soi-mĂȘme, je grimpe encore et encore pour arriver Ă  une cascade et savourez le bord de l’eau. C’Ă©tait sans compter le fait qu’Ax s’est trompĂ© de rando et qu’en fait il n’y a aucune cascade sur celle-ci
 Quelques larmes (pas littĂ©ralement) et nous repartons encore et encore. Au bout de 5 bonnes heures et des pauses (tous les 2 mĂštres en montĂ©e pour moi) et des snacks trop vite avalĂ©s pour s’encourager, nous arrivons Ă  un point d’eau Ă  ⅗ du sommet. Il reste encore une immense montĂ©e parmi des arbres piquants qui lacĂšrent un peu les mollets. Pfiou nous voici bientĂŽt au sommet, il ne reste qu’une immense partie faite de rochers qui s’éboulent et se dĂ©placent sur notre poids avant d’arriver tout en haut.

(lien de la rando) 📌

Shopping

ExtĂ©rieur de la petite boutique + ma tĂȘte avec la vendeuse

AprĂšs avoir escaladĂ© pendant une bonne heure pour ĂȘtre le plus prudent et avoir usĂ© toute ma concentration pour ne pas glisser sur 500 mĂštres dans un fossĂ©, nous arrivons en sueur. Je viens Ă©galement de demander Ă  Ax comment il fait pour ne jamais sortir du sentier et ça y est, aprĂšs 5 randos ensemble, j’apprends que les petits monticules de rochers servent Ă  ça. Ça m’évitera d’escalader la prochaine fois alors que le sentier est Ă  cĂŽtĂ© tout plat et sans besoin de gravir des rochers dans des vĂ©gĂ©taux piquants. 
Peu importe, la vue est Ă  couper le souffle, le haut de la crĂȘte est trĂšs satisfaisant Ă  atteindre et on apprĂ©cie la vue un bon moment. On part grimper les bords de la crĂȘte sans nos sacs que nous avons posĂ©s lĂ  oĂč nous mettrons la tente et nous ajoutons notre pierre Ă  l’Ă©difice littĂ©ralement en posant chacun un rocher sur le petit monticule qui symbolise le GR. Puis nous profitons de la vue en se faisant un repas bien mĂ©ritĂ© et qui mine de rien allĂšge nos sacs. Nous dormons tĂŽt sans mĂȘme regarder les Ă©toiles, fatiguĂ©s de cette ascension mĂȘme si je dors peu dĂ» au froid de l’altitude.

Jour 4 qui symbolise le jour de la redescente. Nous essayons de ne pas partir trop tard cette fois encore pour Ă©viter le soleil, mais je tarde parce que je rĂąle de fatigue. Évidemment, ça ne lui arrive pas vu qu’il dort toujours comme une tombe. Nous redescendons et croyez moi, mĂȘme si je prĂ©fĂšre les descentes (beaucoup moins sportives pour moi), quand il s’agit de la partie de rochers du tout dĂ©but, je suis bien plus Ă  l’aise d’escalader pour grimper que pour descendre. Je prends tellement de concentration que mon cerveau finit par tout faire mĂ©caniquement. Tout va bien heureusement et nous descendons de nombreuses heures avec quelques glissades sans chutes graves pfiou. Nous pique-niquons donc pour nous ressourcer et allĂ©ger encore un peu plus nos sacs.
Alors que nous sommes presque en bas, nous tombons nez Ă  carapace avec une tortue qui crame au soleil. Nous doutons de ses chances de survie si nous la laissons lĂ , alors aprĂšs avoir ĂŽtĂ© ses tiques (ce qui Ă©taient accessibles du moins), nous embarquons Joshua la tortue pour un coin d’eau qui sera plus agrĂ©able pour elle. Nous tombons sur de magnifiques libellules bleues au bord de ce cours d’eau et nous passons un long moment pour essayer de les photographier le mieux possible.

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AprĂšs ça, il est temps pour nous d’essayer de nous laver et donc de trouver ces fameuses cascades que nous trouvons. Il y a des gens nus et des grenouilles donc je ne suis pas forcĂ©ment trĂšs Ă  l’aise et Ax qui le sait essaye de trouver autre chose et parvient Ă  trouver une autre cascade un peu plus haut oĂč il n’y a personne. L’eau est glacĂ©e, j’ai glissĂ© dedans. Oui, vous avez bien lu, il n’a mĂȘme pas eu besoin de me pousser, j’ai juste fait du toboggan toute seule. J’ai un peu criĂ© du froid qui saisit la peau et de la surprise, mais c’Ă©tait bien de se laver quand mĂȘme. Vu que nous sommes tout propres, on se dĂ©cide Ă  aller au restaurant. Il prend de l’agneau grillĂ©, moi du schnitzel, on prend des frites et Ă©videmment du Tzatziki, on est toujours en GrĂšce quand mĂȘme. On mange super bien et on teste deux desserts, un Ă  la semoule et un gĂąteau au sirop, mais les deux ne sont pas Ă  notre goĂ»t. Dommage, car on nous a offert plus tĂŽt dans notre sĂ©jour, un dessert fait de pain de mie trempĂ© dans du sirop trĂšs sucrĂ© et avec de la crĂšme Ă  la maniĂšre de plusieurs couches les unes sur les autres et malgrĂ© la description peu appĂ©tissante, c’Ă©tait super bon. On se balade sur la plage avant de revenir dormir dans la forĂȘt oĂč nous Ă©tions le premier jour et qui semble toujours enchantĂ©e.

Gn

Onomatopée signifiant une grumpy Lou (une Lou ronchon)

Cascade

ForĂȘt enchantĂ©e

LĂ  oĂč on dormait

Un des cĂŽtĂ©s de la rando qui est moins sympa aussi, ce sont les crampes que vous avez aprĂšs. Il pleut, nos corps sont dĂ©truits et inutilisables, on se rend dans un petit snack pour se restaurer tout en s’abritant de la pluie. AprĂšs avoir avalĂ© un souvlaki chacun ainsi que des frites, on se dirige pour acheter des cookies et des chocapics histoire de se guĂ©rir. On rejoint le cafĂ© Ă  l’entrĂ©e du village qui nous fait de l’Ɠil depuis notre arrivĂ©e. La pluie Ă©tait faible au dĂ©but de la journĂ©e et Ă  vite disparu heureusement, en espĂ©rant quelle ne revienne pas. On appelle nos familles, on discute avec un chocolat chaud et ce blog voit le jour. J’envoie un peu stressĂ©e le lien Ă  tout le monde en espĂ©rant qu’il plaira, car j’ai repoussĂ© ce moment quelque temps quand mĂȘme. On reste des heures Ă  dessiner, se reposer au grand air et Ă©couter un monsieur derriĂšre qui depuis sa table joue de la guitare et chante pour une reprĂ©sentation improvisĂ©e qui est fort agrĂ©able Ă  entendre. Je repars prendre un deuxiĂšme souvlaki et je conclus la journĂ©e de la sorte.
Les deux jours suivants n’ont Ă©tĂ© qu’orage et attente en mangeant. Plus tard j’arrive Ă  Chora, un autre village oĂč le 8e jour, nous reprendrons l’exploration avec une meilleure mĂ©tĂ©o.

Chora c’est un village trop mignon, des ruelles qui s’enchevĂȘtrent, des chats partout, des petites boutiques, du calme, du bleu et surtout une taverne dont les plats sont juste Ă  tomber. On a encore mangĂ© jusqu’à plus en pouvoir en commencant avec du pain toastĂ© aux herbes de Provence et blindĂ©s d’huile d’olive dĂ©licieuse qu’on nous offre, des beignets Ă  la tomates qui sont juste phĂ©nomĂ©naux, du halloumi frits accompagnĂ©s d’une confiture d’abricot qui se marient si bien Ă©galement avec les frites aux herbes et au paprika , du calamar frits pour lui et du chipti, une sauce de feta et de tomates sur du pain noir. J’espĂšre que vous salivez, car on a si bien mangĂ©, on en parle encore souvent mĂȘme aprĂšs bientĂŽt deux mois. Ils nous ont offert les fameux petits magnums en dessert et on Ă©tait comblĂ©s. Chora, c’est aussi des disputes de chats vu le nombre qu’ils sont, mais aussi des siestes, des petites fontaines de source qui rafraĂźchissent et un collier soleil que j’ai achetĂ© Ă  une petite crĂ©atrice. Vous le verrez certainement sur plein de photos.

(lien de la taverne) 📌

Green house

Et puis c’est dĂ©jĂ  la fin, demain, on repart de Samothrace et de la GrĂšce. Ce soir, on revient en ferry Ă  Alexandroupoli. Des mamies nous offrent des petits biscuits secs et du gĂąteau Ă  la fleur d’oranger trop bon pour la route. Elles sont en gang et c’est vraiment adorable, on se croirait dans une sĂ©rie. De retour Ă  Alexandroupoli, on se dĂ©cide Ă  dormir encore sur le toit de la semaine d’avant et donc je dois regrimper le toit et aussi passer par ma premiĂšre fenĂȘtre, car la porte d’accĂšs au toit est fermĂ©e. Nous n’y allons pas les mains vides, nous rejoignons le lit avec une Ben&Jerry pour notre enterrement de vie de sucre. À partir de maintenant, nous ne devons plus acheter de sucre en supermarchĂ© de type bonbons, gĂąteaux, cĂ©rĂ©ales, glaces, barres chocolatĂ©es et autres dans ce style.

End of sugar

Spoiler : je tiens pas parfaitement mais c’est bien mieux qu’avant

Dernier matin en GrĂšce, j’en profite pour aller visiter l’Ă©glise que je voyais du haut du toit. Je suis accueilli par un monsieur qui y travaille et qui porte une chemise rose fushia. Il est beaucoup trop bronzĂ© et arbore un collier dorĂ© immense pas en dollar comme les rappeurs, mais la mĂȘme taille. Quand je rentre dedans, les gens sont Ă  moitiĂ© morts, mais je fais des photos sympas. Et hop on rejoint le bus en Ă©vitant un pickpocket qui traĂźne comme s’il n’Ă©tait pas repĂ©rable Ă  deux kilomĂštres. On passe les douanes et cela signe la fin de ce sĂ©jour dans le pays bleu, les mecs sont toujours plus sympas quand tu sors du pays que quand tu rentres.

VoilĂ  pour ce long sĂ©jour, j’ai beaucoup Ă©crit, mais on passe la frontiĂšre et on voit directement les drapeaux rouges la demi-lune qui ne peut symboliser qu’une chose, nous voici au Moyen-Orient : Bienvenue en Turquie.