Albania baby –
Je sais l’Albanie à priori ça fait peur, on dit que les gens sont bizarres, et même un peu dangereux. Je ne peux pas confirmer avec mon expérience que c’est vrai ni le démentir. En revanche ce que je vous dirais, c’est qu’ici, nous avons croisé les personnes les plus adorables qu’on est vu depuis la Corse et les gens les plus serviables également. Pas une seule insécurité même en me baladant seule, pas un regard étrange. Alors venez sans crainte manger les plats délicieux de l’Albanie et rencontrez les Albanais qui souffrent d’une mauvaise réputation contradictoire à tout ce que nous avons vu.
Stop au Monténégro, on se demande si ça va fonctionner, car les gens sont sympathiques, ils nous sourient, font des signes, nous encouragent, mais ne nous prennent pas et apparemment, c’est surtout depuis le covid que ça ne fonctionne plus. On continue et après une petite heure, un monsieur s’arrête et fait exactement le trajet Podgorica – Tirana (la capitale de l’Albanie où nous allons).
Pendant le trajet, nous en apprenons sur l’histoire de l’Albanie et elle est fort complexe. Beaucoup d’années de guerre, de communisme et de dictature. On comprend la peur que les médias exercent également autour de ce pays, pourquoi ils n’appartiennent pas à l’UE et comment ils sont vraiment du point de vue de ce monsieur, soit adorables.
Il souhaite s’arrêter pour manger, on se décide à l’accompagner dans son repas. On mange du poissons grillés (de la carpe plus précisément) qui est délicieuse et pleins d’accompagnements : des pommes de terre à l’ail, une sorte de sauce de yaourt épaisse à l’ail également, du fromage et du pain de maïs avec du sirop de fleurs si je ne me trompe pas et du fromage aussi. C’était super bon, tout est délicieux ! On a également des crudités à côté et des fruits en dessert. On se fait inviter et c’est tellement gentil de sa part. On repart ensuite en voiture jusque Tirana. Nous y voici !
On se fait déposer à 10min à pied du parc où il nous a conseillé de poser la tente. On se balade un peu dans les alentours pour faire le plus important : trouver de l’eau, se rendre compte qu’on ne peut pas payer, aller changer la monnaie pour la première fois et nous voici en possession de Lek (la monnaie d’ici) , aller acheter l’eau dans un kiosque, finir l’eau en 2 sec donc aller dans un supermarché acheter des grandes bouteilles. Nous y allons et hop on trouve l’eau et moi une sucette en chocolat en forme de cochon juste parce que. Je n’arrive pas à payer alors en toute confiance avec la vendeuse, je lui donne tout ce que j’ai et je lui dis « take what you need ». Elle le fait en rigolant et comprenant que je ne sais juste pas payer autrement qu’en euro.
Nous repartons en direction du parc et on tombe sur une expo gratuite. Certaines choses sont vraiment jolies et d’autres vraiment pas. Je vous mets mes coups de cœur. C’était sûrement une expo étudiante, car on pouvait apercevoir le fait qu’il y avait des exercices.
Nous sommes repartis vers le parc qui était vraiment adorable. Une pagode, une jolie vue sur le lac, tout est verdoyant. On a rencontré un dealer qui apparemment avait « tout ce qu’il nous faut », un papi qui a arrêté son running pour demander si on avait besoin d’aide et un sportif qui était sympa. Tout ça en 10min. Ça va sûrement se confirmer, les Albanais sont choux.
On dort dans un petit coin ombragé avec le son des grenouilles qui font vraiment beaucoup de bruit.
Ce matin, je suis dans le parc en question toute seule et je m’imprègne des lieux. Il fait bon, plutôt gris pourtant et les oiseaux chantent. J’en profite pour écrire cet article tout en regardant les gens passer.
Je viens de voir différentes scènes, dont notamment un petit garçon qui a cru bon d’avancer avec sa petite trottinette (celles à 3 roues pour les tout-petits) vers une descente de forêt et une fille et son copain (je pense) qui apprend avec lui à faire du vélo. Ils ont dans les 18/20 ans et je trouve ça adorable.
Je me suis déplacée pour m’installer autre part et continuer de vous écrire et je viens de serrer la main d’une dame qui voulait juste savoir d’où je venais vu que j’étais toute seule.
Une petite balade dans la ville et en voici quelques photos :
Nous nous sommes retrouvés et un shooting sous la pagode du parc plus tard, nous partons nous coucher.
Le lendemain matin, on se réveille en ne sachant pas encore si on fera du stop. Finalement, ce ne sera pas pour aujourd’hui, on va plutôt se balader et avancer dans notre boulot. He oui, il en prend du temps ce blog, mais ça ira mieux quand j’aurais tout rattrapé et que ce sera petit à petit par la suite.
On rejoint le lieu où il a mangé hier quand il était seul, mais il est fermé malheureusement : les joies du dimanche. On se retrouve dans un restaurant un peu plus loin pour tester, il semble un peu chic, mais rien ne vaut vraiment cher ici. On se lance dans des pâtes poulet/champignon et sauce dont je ne comprends pas l’intitulé, mais vraiment bonne (rien de très surprenant pour moi, mais les pâtes je n’y résiste pas) et un plat traditionnel pour lui à base de pommes de terre comme dans le gratin dauphinois, de porc et de sauce gorgonzola. C’est délicieux, je tire mon chapeau honnêtement !
Avec ça, évidemment le classique et indétrônable tzatziki qui est sur toutes mes tables et des sortes de pancakes avec du beurre à l’ail et de la feta. C’était vraiment exquis et caramélisé sur le dessous dans le beurre, un délice.
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Une glace straciatella/pistache/noisette et une Ferrero/straciatella plus tard et nous nous retrouvons au café pour travailler. S’en suive de longues heures et un chocolat chaud aux brownies pour tenir le coup. Au fait, ici, les gens laissent leurs affaires partout sans aucune surveillance, car ils se font confiance. Même chose en Grèce. Et les terrasses des cafés restent ouvertes et de sortis même quand le lieu est fermé.
On repart au parc dormir ! On se baladera davantage demain, il pleuvait un peu aujourd’hui de toute façon. Aussi petit détail que je ne comprends pas, ils ont des balances dans les parcs, mais comme celles de cuisine avec le grand cadran d’horloge. Ils ne vendent rien, ils pèsent. On a pas osé demandé pourquoi alors si vous le savez, c’est avec plaisir.
Le lendemain, on se balade en ville, on s’imprègne de l’ambiance et surtout, il m’emmène enfin dans son self-service vu que nous sommes maintenant lundi. Je rentre un peu surprise de ne pas voir ce concept à Paris. Du riz avec du poulet, du tzatziki (encore et toujours) et des petits pains dont j’ignore s’ils sont frits, mais sont bons. Nous profitons de manger avec des locaux autour de nous et d’entendre la langue. C’est super bon, ce n’est pas si cher et ça cale parfaitement !
Après une petite balade et de l’eau en réserve, on se dirige pour faire du stop. On nous répète à chaque coin de rue où se trouve le bus. N’ayant pas l’habitude apparemment, ils ne voient même pas l’intérêt de perdre notre temps. Mais c’était pareil au Monténégro et on s’en sort toujours. Une maman nous prend pour nous emmener à un point plus stratégique après qu’un monsieur habillé comme la mafia nous ai indiqué le bus lui aussi. On y est !
On avance encore de quelques minutes et à une station-service un camion nous prend ! Premier camion de tout le voyage ! Il va jusqu’à la prochaine ville, c’est déjà ça. Il me drague un peu, mais heureusement, le trajet n’est pas long. Il ne calcule pas Ax et demande à prendre une photo qu’avec moi. Gênant, mais bon, on avance au moins.
C’est sympa les banquettes de camion !
On arrive à Elbasan (comme sur le panneau dessus) et c’est reparti après un Snickers glacé acheté dans un petit supermarché. On nous regarde un peu étrangement quand on fait le stop. Un monsieur arrive et nous dit de nous asseoir, qu’il va appeler le bus. On lui explique qu’on ne prend pas le bus et passe bien 20 min à nous convaincre que s’il faut le prendre et se relaxer en attendant son arrivé. Il insiste tellement. Ax n’arrive plus à s’en dépêtré et moi, je suis dos à la scène en plein fou rire avec un jeune homme qui passe par là et trouve la situation aussi étrange que nous. À croire que tous les Albanais touchent des commissions pour chaque bus conseillé ! D’ailleurs, les bus sont tout blancs, car les affiches se sont effacées avec le temps. On sent la vieillesse du véhicule. D’ailleurs, nous avions ressenti la même chose au Monténégro en voyant passer le camion des pompiers. Une sorte de jouet géant qui pourrait être dans un film vraiment ancien. Je pense qu’ils ne sauvent pas grand monde avec ça.
On commençait à perdre espoir et finalement, une dame s’arrête et nous emmène à Korçe, soit la destination idéale, car proche de la frontière grecque ! On monte à bord trop content laissant derrière ces gens qui n’y croyait pas.
Street Art Partout
Même dans le truc perdu à Elbasan
Durant le trajet, les paysages défilent, les montagnes, les lacs, trop beau ce pays. Quasiment tous les Albanais fument et/ou sont au téléphone pendant leurs trajets. Nous avons donc rencontré toute la famille de cette dame en facetime pendant qu’elle conduisait. Nous avons commencé à sentir qu’un plan se tramait et on nous a proposé de les rejoindre pour boire un verre. Pourquoi pas !
On avance et on finit par récupérer son fils dans le village. Village où quand les lumières de la voiture se projettent quelque part, on découvre des gens qui discutent dans le noir. C’est en même temps effrayant et drôle. À un moment, des gens apparaissent pour aider à porter les pneus neufs que la dame qui nous conduit avait achetés. Différentes personnes semblent sortir de l’ombre pour nous surprendre à chaque coin de rue.
Après cela, nous partons pour un restaurant trop chic pour nous. Il est plus de 22h donc les cuisines sont fermées, mais on nous offre à boire et deux petits desserts : un super bon cheesecake fruits rouges et un tiramisu très bon également. Après un passage express dans la salle VIP du restaurant, sa fille et son fils nous emmène visiter la ville en voiture. C’est super joli et on a pleins de petites histoires.
On dort dans la tente dans un parc après qu’ils nous aient déposés. Ce fut une chouette soirée !
Le lendemain matin se déroule tardivement, on remballe le camp et direction une balade de la ville pour que je prenne des photos de jour ! Comme vous l’aurez vu sur les photos, il y a des fils électriques souvent et aussi beaucoup de street art ce qui ravit mon cœur. En revanche ce qui me ravit moins, ce sont les chiens errants partout et qui semble en mauvaise santé ainsi que les enfants qui commencent à faire la manche sur les terrasses des restaurants dont celui où nous mangions.
C’est reparti en stop dans la campagne. On monte dans le deuxième camion de Rogers cette fois-ci ! Il va jusqu’en Grèce, parfait !
On passe le contrôle des frontières à pied. La fille du guichet nous regarde toute contente et nous a dit « oh partners ? » , on a répondu un peu dans l’incompréhension « heu yes « , elle a souri en ajoutant « oh beautiful « . Elle devait juste être contente de croiser un couple de Français. C’était adorable !
Après, on n’était pas vraiment dans l’incompréhension puisqu’on nous demande partout si on est mariés ou pas.
Et voici comment se termine notre séjour en Albanie. On a adoré, c’est un oui collectif !
Maintenant c’est parti pour la Grèce, on commence par Thessalonique !