Pozdrav I Dobrodošli u hrvatsku –
Ou autrement dit « bonjour et bienvenue en Croatie »
Nous voici arrivés dans les Balkans. Pour l’instant dans les terres et par la suite sur la côte Adriatique.
Je vous laisse nous suivre dans ces trois semaines en Croatie.
On arrive après 7h de bus depuis Bologne coupé par 4h de pause à Venise. C’était un peu long pour tout avouer. On a mal dormi parce qu’on a dû donner nos passeports en passant la Slovénie puis en passant la frontière croate, mais on est super content d’arriver. On arrive et se lance dans la mission Lidl. On part vers le tram et c’est notre premier contact avec la ville. Les gens sont terriblement blancs, peut-être parce qu’on repart d’Italie et surtout, j’ai l’impression de ne jamais avoir vu autant de déprime au même endroit.
On repart du Lidl avec 6/7 sacs remplis, on part à la gare et on prend deux trains avec 1h de pause entre les deux. On n’arrive pas à dire le nom de la ville au guichet et on se dit que ça va être complexe. On a dû lui écrire pour qu’elle comprenne qu’on allait à Grginac. J’avais jamais vu autant de consonnes à la suite sans voyelles dans une langue. J’ai vu des mots avec 4 ou 5 consonnes et je n’ai toujours aucune idée de comment ça aurait pu se prononcer.
On est dans le train et me vient l’idée d’aller aux toilettes et bien, si jamais vous allez en Croatie et dans le train, sachez qu’il n’y a pas de fond dans les toilettes. Peut-être que c’était juste ce train, je ne peux pas vous dire, mais tout simplement, vous voyez les rails à travers les toilettes ce qui est plutôt drôle.
On arrive dans le village et on descend du train en plein milieu d’un champ. On voit bien que le train ne s’arrête que pour nous, on est au milieu d’une voie et l’écart train/sol était si grand que j’ai cru que j’allais finir par rouler avec tous les sacs de course dans le champ. Heureusement, j’ai réussi à m’en sortir.
On a marché difficilement sous le soleil avec tous nos sacs pour arriver au booking qu’on avait réservé pour 2 semaines. En arrivant, nous sommes un peu en avance, personne dans le café sous l’appartement ne peut nous renseigner. On attend, on appelle, on écrit au propriétaire en vain. 3h30 plus tard, il est aux alentours de 17h, on ne sait plus trop quoi faire et un monsieur arrive en voiture. Il parle anglais, pffiou enfin ! Il part se renseigner en croate pour nous et revient en disant que nous devons trouver autre chose, car ça ne va pas être possible. On n’en saura pas plus, on trouve quelque chose beaucoup plus chère à proximité, enfin si jamais on arrive à se faire emmener en voiture. Mario, le monsieur qui parle anglais, accepte de nous y déposer. On a de la chance ! Nous arrivons sur les lieux 7min plus tard, entre-temps, j’ai eu le propriétaire au téléphone et il est en route pour nous préparer les lieux. On nous installe après cette journée pleine de rebondissements sous un porche avec un paquet de chips et des verres d’eau. Ils préparent le logement et nous pouvons enfin nous reposer.
Nous passons la semaine à cuisiner, avancer sur nos projets, nous reposer et discuter. Il pleut tout le temps, c’est pour cela qu’on avait pris une location. On part en courses avec Drazen (le propriétaire) qui nous emmène à mi-semaine, car on avait oublié quelques ingrédients. On apprend qu’on peut louer une deuxième semaine, mais que si booking nous disais que non, c’est, car une nuit est réservée entre les deux semaines. Gentil comme il est, il nous laisse dormir dans sa maison mitoyenne à l’appartement (qu’on loue) pendant qu’il n’est pas là. On repart chez nous le lendemain en lui laissant sa maison.
C’est reparti pour une semaine où le soleil revient progressivement, où l’on fait des jeux et où le blog se monte.
Après 4 sites différents et des blocages à chaque étape, moi qui ne peux pas m’en servir correctement (car ne disposant que d’un téléphone et non d’un ordinateur) ou alors demandant un financement mensuel, ce qui n’est pas le but, je tombe sur ce site . Et nous y voici, trois jours plus tard, le blog a bien avancé. Vous devriez y avoir accès à mon arrivée en Grèce, moi qui suis actuellement en Albanie.
De temps en temps, on entend Drazen et sa famille parlait en croate et on a été lui demandait si c’était normal d’avoir l’impression que les gens se râlent dessus et il a confirmé que c’était normal au vu de la sonorité. On a rigolé avec lui.
Au bout de 2 semaines, nous repartons. Il est si adorable qu’il nous dépose à une station essence en voiture pour qu’on arrive à faire du stop. On n’était pas au bout de nos peines, mais pour la première fois, on a fait une pancarte ! Pour ceux qui ne le savent pas, on écrit d’habitude sur nos bras. Vous le verrez sur une photo plus bas.
Et bien personne ne nous voit, personne ne s’arrête sauf un monsieur qui croyait que j’étais seule car Ax était parti demander quelque chose à la station essence et quand il l’a vu, a pris la poudre d’escampette. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et cette attitude fait légèrement peur, je dois l’avouer. Pourquoi une fille seule ça va, mais un duo non ?
Quand il n’y a qu’une place évidemment, je comprends, mais quand il y a en a 4, non, je ne saisis pas.
Qu’enfin, au bout de 2h, rien de rien. On se décourage et on marche 1h jusqu’à la ville voisine pour prendre le bus en direction de Split. Ça arrive parfois, on essaye de faire en sorte que non. Split, c’est assez loin sur la côte, mais il paraît que le stop fonctionne mieux au sud. C’est en tout cas, ce que nous dit notre site d’auto-stoppeur.
On change de transports à la gare de Zagreb pour un second bus et on s’achète de la pizza. Déjà, ici, les pâtes sont super épaisses donc je suis évidemment ravie. Aussi, chaque chose ici semble super bonne et après dégustation devient un « ça passe ». Cette pizza chorizo/poitrine de porc/fromage/jambon/maïs par exemple. Bonne mais étrange. Je n’aurais pas pensé à la faire honnêtement. On redécouvre aussi cette capacité folle des Croates que nous avions oubliés tant Drazen est gentil, ils vous ignorent à tour de bras. Vous leur parlez, ils se retournent sans jamais revenir vers vous, vous leur posez une question et ils partent autre part, vous essayez d’interpeller quelqu’un et vous êtes plus transparents qu’un fantôme. Au moins, ils ne s’embêtent pas avec ce dont ils se moquent. Mais parfois, c’est leur travail de renseigner sur le bus qu’ils conduisent par exemple …
Nous finissons heureusement par trouver le bus (d’un peu plus de 5h) et nous partons en direction de Split. La première chanson qui passe est Saga Africa de Shakira et la surprise nous a fait rire.
Nous nous baladons dans les rues de la ville, il est 21h et quelques quand nous arrivons. C’est joli, c’est blanc, le port à de trop grands bateaux à mon goût, mais quand on s’éloigne, ils deviennent plus petits et jolis.
On passe dans de toutes petites ruelles, il y a de la vie et ça nous fait du bien après deux semaines à la campagne sans croiser personne. On passe dans une minuscule rue, on parle de Mamma mia, car j’ai hâte de me sentir comme avec elles en Grèce et voici que du ABBA résonne dans le stand de street food à côté de moi. Je m’arrête pour danser, ce qui fait rire les passants à côté.
On poursuit notre visite jusqu’à un énorme parc où nous passerons la nuit. Les escaliers pour l’atteindre sont la dernière épreuve de la journée.
🦀
Le lendemain, nous repartons pour chercher à manger et tombons sur un marché de fruits. On s’arrête prendre de la pastèque et des cerises. Nous les mangeons en regardant un combat de lézards verts qui se déroulent devant nous. Je n’avais jamais vu de lézards se battre.
Et nous repartons en balade plutôt vers la plage. Une séance de sport plus tard pour lui pendant que j’écris et nous allons nous reposer aux bords de l’eau. C’est bien ici, vous avez des plaques de béton avec des rebords pour s’asseoir et des échelles comme dans les piscines municipales pour descendre dans la mer. Nous rentrons au parc après avoir mangé dans un restaurant japonais, un fried rice qui était super bon. Nous avons également vu cette sculpture de main de laquelle de l’eau jaillissait pour rejoindre un réceptacle en métal en contrebas.
Nous regagnons le parc en flânant dans les rues avec les drapeaux croates en tout petit suspendus tels des fanions entre les rues.
La ville est belle vu d’en haut.
Nous repartons le lendemain après un petit-déjeuner sur une place de la ville et des essayages de robes qui n’ont rien donné, mais qui nous ont fait rire. Les voitures sont un peu longues à attraper, mais finissent par s’arrêter. Nous faisons 45min de route avec 3 voitures, car elles font majoritairement de petites distances.
Car Wash
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Nous arrivons à Omìs. Charmante, petite ville. Nous y dormons sur la plage avec un arc-en-ciel magnifique.
🦀
On se remet en mode stop le lendemain midi. On nous prend quelques fois et on nous dépose à un croisement où personne ne passe. On se demande si on va mourir ici après 1h30 d’attente. Finalement, on nous reprend jusqu’à la ville suivante, c’est mieux que rien et nous voici déposés à un arrêt de bus à tâches noires. Je me rends compte après qu’il s’agit d’un dalmatien car nous sommes en région de Dalmatie.
Sous cet arrêt de bus, on aperçoit 3 hommes qui semblent plutôt amochés. Ils rigolent bien en tout cas. On essaye de faire du stop, mais on se dit que ça va nous compliquer la tâche qu’ils soient là. Finalement, l’un d’eux est amusé par nous et il vient nous voir pour discuter. Un grand serbe bourré dont on voyait les couilles juste avant dépassant de son caleçon. Il nous propose de boire, on refuse en disant qu’on ne boit que de l’eau. Il sort de sa camionnette une sorte de vodka faite maison en disant qu’il s’agit d’eau, car ça a la même couleur. On trouve la blague marrante et on trinque avec lui. Enfin, je tousse pendant qu’il rigole à ma 3ème gorgée parce que vous comprenez, ça se boit par trois ici ! Après avoir bien rigolé, dansé sur le bord de la route et crier « partisane » qui signifie supporter, car il nous parlait foot. On le sait, car il faisait la grimace sur le PSG, mais criait « partisane » en souriant en parlant de l’OM.
Ils ont fini par partir, 15min plus tard, nous comptions faire de même, mais deux filles nous ont prises en stop à la dernière seconde. On repart vers un petit village où elles veulent faire une halte avant d’arriver à la destination que nous visons depuis la fin de Split : Dubrovnik (gros big up à ceux qui ont lu sur mon bras sur les photos au-dessus).
Nous y voici à la fin du deuxième jour après le départ. C’était plutôt rapide vu qu’elles nous ont fait presque 3h de route.
On part camper dans le centre dans un terrain vague.
Le lendemain, on part manger dans un restaurant japonais excellent avec des sushis de dingue. On est super contents !
On part manger nos premières glaces croates qui manque certes de goût, mais pas de crème donc la texture est super agréable ! Une balade au soleil, sur le bord de l’eau et on se pose sur un banc pour discuter et regarder un épisode d’un animé que je dévore : One Punch Man !
Fin de journée sur un bout de plage à l’écart juste après avoir obtenu mon portrait en papier découpé. Nous y dormons accompagnés du joli bruit des vagues.
Je me réveille et je crois que j’ai dépassé la barre des 20 piqûres de moustiques. Mais la vie est belle et les allergies ne se manifestent pas trop. Ils ne doivent pas être trop puissants pour le moment. On rejoint les filles qui nous avaient conduites jusqu’ici, car elles proposent de nous déposer au Monténégro.
On repart et nous arrivons vite à la frontière. On avait tous oublié nos passeports dans le coffre donc on sort les chercher. À la frontière, numéro deux, Veronica (la conductrice) se fait ordonner de changer de chaussures, car il est illégal de conduire en Birkenstock. On croyait à une blague, mais le douanier était si sérieux qu’on a vite compris que non et elle a enfilé des baskets.
Nous arrivons, 2h plus tard à Podgorica dans l’appartement que nous louons à 4 pour la nuit.
Merci de m’avoir suivi dans ces quelques jours en Croatie, on se retrouve avec le Monténégro qui sera assez court bientôt !
En attendant, prenez soin de vous 🙂